dbootstrap
est le nom du programme qui est lancé après avoir booté
sur la procédure d'installation. Il est responsable de la configuration
initiale du système et de l'installation du système de base.
Le travail principal de dbootstrap
et celui de la configuration de
base du système sont de configurer certains éléments basiques de votre système.
Par exemple, cela inclut votre adresse IP, votre nom de domaine et quelques
autres paramètres de configuration réseau, en cas de besoin. Cela comprend
aussi la configuration des modules du noyau qui sont les pilotes chargés par le
noyau. Ces modules comprennent les pilotes de sauvegarde externe, les pilotes
réseau, le support multilingues et plein d'autres périphériques. Configurer
ces choses fondamentales est fait prioritairement car elles sont souvent
nécessaires au bon fonctionnement ultérieur de la machine lors des étapes de
configurations suivantes.
dbootstrap
est une application simple orientée caractères. Elle
est très facile à utiliser. Généralement, elle vous guide à travers chaque
étape du processus d'installation de façon linéaire. Vous pouvez aussi revenir
en arrière et répéter une étape si vous vous êtes trompé. La navigation à
l'intérieur de dbootstrap
s'effectue à l'aide des flèches du
clavier, des touches Entrée et Tab.
Une fois que le système a terminé de booter, dbootstrap
est
invoqué. La première chose que dbootstrap
vous demande concerne
votre écran. Vous devez voir une fenêtre de dialogue Select Color or
Monochrome display (Sélectionner un écran couleur ou monochrome). Si
votre moniteur est capable d'afficher de la couleur, appuyez sur
Entrée. L'écran devrait alors passer du noir et blanc en couleur.
Déplacez-vous à l'aide des flèches sur le bouton Next (suivant) et
pressez alors de nouveau la touche Entrée pour continuer
l'installation.
Il se peut que vous aperceviez une boîte de dialogue disant The installation program is determining the current state of your system and the next installation step should be performed (Le programme d'installation est en train de déterminer l'état actuel de votre système et l'étape suivante d'installation ne devrait pas tarder). C'est une phase pendant laquelle le programme d'installation cherche à détecter automatiquement ce que vous aurez probablement besoin de faire ensuite. Dans certains cas, il se peut que vous n'aperceviez même pas cette boîte de dialogue.
Pendant toute la procédure d'installation, vous aurez affaire au menu principal, intitulé Debian GNU-Linux Installation Main Menu (Menu principal d'installation de Debian GNU-Linux). Les choix situés en haut du menu changent au fur et à mesure pour indiquer votre progression dans l'installation du système. Phil Hughes écrivait dans le Linux Journal (http://www.linuxjournal.com) que vous pouviez apprendre à un poulet à installer une Debian ! Il soulignait ainsi le fait que le menu de la procédure d'installation consistait essentiellement à appuyer sur la touche Entrée. Le premier choix du menu d'installation est l'action suivante que vous aurez à effectuer si le système ne détecte pas que vous l'avez déjà fait. Si vous sélectionnez Next (suivant) ici, l'étape suivante dans l'installation du système est sélectionnée.
Assurez-vous que le bouton Next est mis en surbrillance et appuyez sur Entrée pour entrer dans le menu de configuration du clavier.
Déplacez le curseur lumineux vers le clavier sélectionné et appuyer sur Entrée. Utilisez les flèches pour vous déplacer. Dans de nombreux cas, vous n'aurez qu'à sélectionner U.S. layout[15].
Ne vous a-t-on pas déjà dit de sauvegarder vos disques ? Voici la première occasion de les détruire et la dernière chance de sauvegarder vos vieux systèmes. Si vous n'avez encore sauvegardé vos disques, sortez la disquette ou le cédérom de son lecteur, éteignez le système puis faîtes vos sauvegardes.
Quelque soit le choix proposé par le menu de sélection Next, vous pouvez utiliser les flèches « haut » et « bas » pour sélectionner Partition a Hard Disk (Partitionner un disque dur). Allez-y et à partir de là, appuyez sur Entrée.
Le menu de Partition a Hard Disk vous présente une liste de type de
disques que vous pouvez partitionner et lance une application de
partitionnement appelée cfdisk
. Vous devez créer au moins une
partition Linux native (de type 83) et vous aurez probablement besoin
d'une partition Linux swap (de type 82) comme expliqué plus loin dans
cette partie.
Vous devez créer maintenant les partitions dont vous aurez besoin pour installer Debian. Par exemple, on supposera que vous partionnerez un disque dur vierge.
La partition de boot doit se trouver à l'intérieur des 1024 premiers cylindres de votre disque dur (voir paragraphe 4.3.3). En gardant cela à l'esprit, utilisez la flèche droite pour mettre en surbrillance le menu New (nouveau) et pressez alors sur Entrée. On vous demandera alors de créer soit une partition primaire soit une partition logique. Pour vous assurer que la partition contenant l'information de boot soit bien dans les 1024 premiers cylindres, créez en premier votre partition primaire. La partition primaire sera votre partition Linux native.
Mettez en surbrillance le menu principal et appuyez sur la touche Entrée. Vous devez ensuite entrer la largeur de votre future partition. Si vous ne savez pas quelle taille lui donner, allez voir la partie 4.3.2. Ne pas oublier de laisser une place suffisante pour la partition de swap (voire la partie 4.3.5). Entrez la taille de la partition que vous désirez et presser sur Entrée. Ensuite, il vous sera demandé si vous voulez la placer au début de l'espace disponible ou à la fin. Placez la au début pour être sûr d'être à l'intérieur des 1024 premiers cylindres. Mettez en surbrillance Beginning et tapez sur Entrée. À ce moment, vous devriez être retourné à l'écran principal. Remarquez bien que la partition que vous venez de créer est maintenant affichée. Par défaut, c'est une partition Linux native. Cette partition doit maintenant être rendue amorçable. Assurez-vous que le menu Bootable est en surbrillance et appuyez sur la touche Entrée. On doit maintenant voir apparaître la champ Boot dans cette partition dans la colonne Flags .
IMPRESSION D'ÉCRAN DE CFDISK
Avec la place restante, créez une nouvelle partition primaire. En utilisant la flèche de direction du clavier, mettez en surbrillance le champ free space (espace disponible) dans la liste des partitions. Mettez en surbrillance maintenant le champ New et faîtes de même que lorsque vous avez fabriqué la première partiton primaire. Remarquez qu'elle est aussi affichée comme une partition Linux native. Puisque vous allez la dédier au swap, il va falloir la signaler comme telle. Assurez-vous de bien l'avoir mis en surbrillance et ensuite appuyez sur la flèche gauche du clavier jusqu'à ce que le menu Type soit mis en surbrillance. Pressez alors sur la touche Entrée. On vous présente alors une liste de types de partitions supportées. Le type Linux swap devrait déjà être sélectionné. Si tel n'était pas le cas, entrez le numéro dans la liste correspondant au swap (82) et pressez sur Entrée. Votre partition de swap doit maintenant se présenter sous forme de Linux swap dans la colonne FS Type de l'écran principal.
Votre écran cfdisk
devrait ressembler à celui de la figure 5.1.
Les chiffres peuvent différer mais les colonnes Flags et FS
Type doivent être identiques.
Jusqu'à maintenant, rien sur votre disque n'a été modifié. Si vous êtes
content de votre partionnement, appuyez sur la flèche gauche jusqu'à
write et appuyez alors sur la touche Entrée. Votre disque
dur est maintenant partitionné. Quittez l'application cfdisk
en
sélectionnant le menu Quit. Une fois quitté cfdsik
, vous
devez vous retrouvez dans dbootstrap
, l'application d'installation
de Debian.
Cela doit être le choix suivant après avoir créé une partition de disque (initialize and Activate a Swap Partition). Vous avez le choix d'initialiser et d'activer une nouvelle partition de swap, d'activer une partition déjà initialisée ou bien de faire sans partition de swap.
Une partition de swap est chaudement recommandée mais vous pouvez faire sans si vous insistez et que votre système a plus de 4 Mo de mémoire vive. Si vous désirez le faire, sélectionnez le choix Do Without a Swap Partition (Faire sans partition de swap) du menu et allez directement à la partie suivante.
Il est toujours possible de réinitialiser une partition de swap. Ainsi, sélectionnez Initialize and Activate a Swap Partition (Activer et initialiser une partition de swap) si vous n'êtes pas sûr de ce que vous faîtes. Dans un premier temps, le menu va vous proposer une boîte de dialogue dans laquelle vous pourrez lire Please select the partition to activate as a swap device (veuillez sélectionner la partition à activer comme swap). Le choix par défaut devrait être la partition de swap que vous venez de paramétrer; si tel est le cas, appuyez simplement sur la touche Entrée.
Ensuite, on vous propose d'activer l'option de recherche des blocs non lisibles, causés par des défauts sur la surface des plateaux des disques sur l'intégralité de la partition. Ceci est très utile si vous avez des disques MFM, RLL ou de vieux SCSI. Dans tous les cas, cela ne peut pas faire de mal (bien que cela demande pas mal de temps). La plupart des disques modernes fonctionnant correctement n'ont pas besoin de cette étape car ils possèdent leur propre mécanisme interne pour s'affranchir des blocs défectueux.
Finalement, vous obtenez un message de confirmation car l'initialisation va détruire toutes les données présentes antérieurement sur la partition. Si tout est correct, sélectionnez Yes. L'écran s'allumera lorsque le programme d'initialisation tournera.
À cet endroit, le choix suivant devrait s'intituler Initialize a Linux Partition (Initialiser une partition Linux). Si ce n'est pas le cas, soit vous n'avez pas achevé correctement le processus de partitionnement, soit vous n'avez pas rempli un des menus concernant la partition de swap.
Vous pouvez initialiser une partition Linux, ou bien vous pouvez en monter[16] une précédemment initialisée.
Remarquez bien que dbootstrap
ne fera pas de mise à jour d'un
vieux système sans le détruire. Si vous êtes en train de mettre à jour, Debian
peut très bien le faire tout seul et il n'est pas nécessaire d'utiliser
dbootstrap
. Les releases notes de la Debian 2.1
contiennent les instructions de mise à jour[17].
Si vous utilisez de vieilles partitions non vides, c'est-à-dire que vous voulez juste nettoyer ce qu'il y a dessus, il suffit de les initialiser (ce qui écrase tous les fichiers). De plus, vous devez initialiser toutes les partitions que vous avez créées lors de l'étape de partitionnement. La seule raison pour laquelle vous pourriez omettre d'initialiser une partition à cette étape serait de monter une partition que vous auriez déjà faîte à l'aide des disquettes d'installation.
Sélectionnez le menu Next pour initialiser et monter la partition de disque « / ». La première partition que vous montez ou que vous initialisez sera montée comme « / » (prononcer root[18] (racine)). On vous proposera, à l'instar de l'initialisation du swap de vérifier les blocs défectueux. Cela ne mange pas de pain de le faire mais cela peut prendre dix minutes ou plus si vous possédez des disques de grande capacité.
Une fois la partition / de montée, le menu suivant devrait être Install Operating system and modules (Installer le système d'exploitation et ses modules) à moins que vous n'ayez pas terminé une des étapes précédentes. Vous pouvez utiliser les flèches de déplacement pour sélectionner les menus d'initialisation ou de montage de partitions de disques si vous avez d'autres partitions à fabriquer. Si vous avez créé des partitions séparées pour /var, /usr ou d'autres systèmes de fichiers, c'est le moment de les initialiser et de les monter.
Un pendant à l'étape Initialise a Partition (Initialiser une partition) est celle de Mount a Previously-Initialised Partition (Monter une partition précédemment initialisée). Utilisez la si vous recommencez une installation qui a été interrompue ou bien si vous montez des partitions déjà initialisées.
Cela doit être l'étape suivante après avoir monté la partition racine, sauf si
vous avez déjà effectué cette tâche précédemment avec dbootstrap
.
Vous devrez confirmer dans un premier temps que le périphérique que vous avez
monté sur la partition racine est bien le bon. Par la suite, il vous sera
proposé un ensemble de périphériques à partir desquels vous pourrez installer
le noyau et les modules; ce sera généralement soit un cédérom soit le premier
lecteur de disquette.
Si vous faîtes l'installation à partir de disquettes, vous aurez à travailler avec la disquette de secours (Rescue Floppy) qui est déjà probablement dans le lecteur et ensuite avec la disquette de pilotes (Drivers Floppy).
Il y a une autre étape avant la configuration des modules de pilotes de périphériques appelée « Configuration du support PCMCIA » (Configure PCMCIA Support). Elle est utilisé pour activer le support PCMCIA.
Si vous avez une extension PCMCIA mais que vous ne l'utilisez pas pour installer votre système Debian (c'est-à-dire installation avec une carte ethernet PCMCIA), il n'est pas nécessaire de configurer le support PCMCIA ici. Il est très facile de le configurer et de l'activer plus tard, à la fin de l'installation. Dans tous les cas, si vous devez installer quand même une extension PCMCIA pour le réseau, vous devez la choisir ici et son support sera configuré antérieurement à celui du réseau.
Si vous avez besoin de PCMCIA, sélectionnez l'autre choix en dessous de «
Configuration des modules de pilotes de périphériques » (Configure Device
Driver Modules). On vous demandera alors le nom du contrôleur PCMCIA de
votre système. Dans la plupart des cas, ce sera i82365
. Quelques
fois, vous pourrez aussi rencontrer tcic
. Votre
vendeur-fournisseur d'ordinateur portable doit vous procurer l'information.
Vous pouvez généralement laisser les autres champs d'options vides. Attention,
certains matériels ont des besoins particuliers; le PCMCIA-HOWTO
(http://metalab.unc.edu/LDP/HOWTO/PCMCIA-HOWTO.html) contient plein
d'informations au cas où les options par défaut ne conviendraient pas.
Dans certains cas exceptionnels, il se peut que vous ayez à modifier le fichier
/etc/pcmcia/config.opts. Vous devez ouvrir votre seconde console
virtuelle (Alt-F2) et éditer le fichier dedans pour reconfigurer votre
extension PCMCIA. Vous pouvez aussi forcer un rechargement des modules par
l'intermédiaire de insmod
et rmmode
.
Une fois que votre interface PCMCIA est correctement configurée et installée, il vous faut passer à la configuration des pilotes de périphériques comme décrit dans le paragraphe suivant.
Sélectionnez le menu Configure Device Driver Modules (configuration des modules de pilotes de périphériques) et passez en revue les périphériques présents sur votre système. Configurez les pilotes de ces périphériques et ces derniers seront chargés lors des amorçages de votre système.
Il n'est pas nécessaire de tout configurer à cette étape; ce qui est crucial est d'avoir configuré les périphériques requis pour l'installation d'un système de base.
Une fois le système installé, vous pouvez reconfigurer les modules à +tout
moment grâce au programme modconf
.
Vous aurez à configurer le réseau même si vous n'en avez pas. Dans ce cas, vous n'aurez qu'à répondre aux deux premières questions - Choose the hostname (Choisir le nom de domaine) et Is your systeme connected to a network ? (Est-ce que votre système est connecté à un réseau?).
Si vous êtes connecté à un réseau, les informations de la partie 4.2.1 vous
seront nécessaires. Si votre connexion principale au réseau utilise
ppp
, il ne vous faut PAS configurer le réseau ici.
dbootstrap
va vous poser un certain nombre de questions au sujet
de votre réseau. Vous les obtiendrez à partir du paragraphe 4.2.1. Le système
va au final faire un résumé des informations réseau et vous demander une
confirmation. Ensuite, vous devrez spécifier le périphérique réseau que votre
connexion réseau principale utilise. Généralement, il s'agit de
eth0
(le premier périphérique Ethernet). Sur un ordinateur
portable, on rencontre plus souvent comme périphérique réseau principal une
interface pcmcia
.
Voici quelques détails techniques pratiques: le programme s'assure que
l'adresse réseau IP est bien la résultante d'un AND
de votre
adresse IP et de celle de votre masque réseau. Il s'assure aussi que votre
adresse de réseau de diffusion est bien la résultante d'un OR
de
votre adresse IP avec l'inverse des bits de l'adresse du masque réseau. Il
s'assure aussi que votre passerelle de routage est identique à votre serveur
DNS. Vous pouvez les changer une fois le système installé, si nécessaire, en
éditant le fichier /etc/init.d/network (sur un système Debian, les
daemons sont lancés par scripts dans le répertoire
/etc/init.d).
Lors la phase Install the Base System (Installation du système de base), on vous proposera une liste de périphériques à partir desquels installer votre système de base. Vous devrez sélectionner ici le périphérique cédérom.
Il apparaîtra alors un champ pour spécifier le chemin vers le fichier
base2_1.tgz. Si vous avez une version officielle du support Debian,
la valeur par défaut devrait être correcte. Sinon, entrez le chemin où le
système de base peut être trouvé, relativement au point de montage du support.
Comme lors de l'étape Install Operating System Kernel and Modules,
vous pouvez soit laisser dbootstrap
trouver seul le fichier ou
taper le chemin dans le champ.
À ce moment, vous avez chargé tous les fichiers qui font un système Debian minimal mais vous devez faire quelques ajustements de configuration avant que le système ne se lance.
On vous demandera de sélectionner la zone horaire (time zone). Il y a de nombreuses façons de spécifier votre zone horaire; nous vous suggérons d'aller dans le tableau Directories et de sélectionner votre pays (ou continent). Cela change les zones horaires disponibles donc allez-y et sélectionnez votre localité (c'est-à-dire, pays, province, état ou ville) dans le tableau Timezones.
Ensuite, on vous demandera si votre horloge système est réglée sur l'heure GMT ou sur une heure locale. Sélectionnez GMT (c'est-à-dire, répondez Yes) si vous ne désirez faire tourner que Linux sur votre ordinateur; sélectionnez l'heure local (local time) (c'est-à-dire, No) si vous utilisez un système autre que Debian. Les systèmes Unix en général (et Linux en particulier) utilisent l'heure GMT comme horloge système en interne et la convertissent en heure locale pour les utilisateurs. Cela permet de garder des traces des sauvegardes journalières au fil des ans et autorise aussi un utilisateur à se loguer à partir d'une autre zone horaire pour utiliser individuellement son heure locale sur son terminal.
Si vous choisissez de booter directement sur Linux à partir du disque dur, on vous demandera d'installer un secteur d'enregistrement principal (master boot record ou encore MBR). Si vous utilisez un gestionnaire d'amorce (boot manager) (et c'est probablement le cas si vous ne savez pas ce que c'est) et que vous n'avez pas d'autres systèmes d'exploitation sur votre machine, répondez Yes à cette question[19]. Remarquez bien que dans ce cas, il ne vous sera plus possible de booter le DOS normalement sur votre machine par exemple. Faîtes donc bien attention. Si vous répondez Yes, la question suivante concernera l'endroit chercher Linux pour booter au démarrage. Cela doit se régler dans la partition bootable - celle qui doit être chargée à partir du disque dur.
Remarquez bien que booter différents systèmes d'exploitation sur une seule machine relève un peu de la cuisine. Ce livre ne documente pas l'ensemble des nombreux gestionnaires d'amorçage, qui varient beaucoup selon l'architecture et même selon les sous architectures. Vous devrez lire la documentation de votre gestionnaire d'amorçage pour avoir plus d'informations. Dans tous les cas, gardez bien à l'esprit qu'en travaillant sur les gestionnaires d'amorçage, il ne faut jamais être trop prudent...
Le gestionnaire d'amorçage standard pour les architectures i386 est appelé
LILO
. C'est un programme complexe qui offre plein de
fonctionnalités, avec entre autre, un support du lancement de DOS, NT et OS/2.
Pour obtenir plus d'informations à ce sujet, vous pouvez lire la documentation
dans /usr/doc/lilo après que votre système ait été configuré.
Vous devrez faire une disquette de boot (Boot floppy) même si vous
avez prévu de booter directement à partir du disque. La raison est qu'il est
toujours possible d'avoir un défaut d'installation à partir de
dbootstrap
mais jamais à partir d'une disquette. Sélectionnez
Make a Boot Floppy (Fabriquer une disquette de boot) à partir du menu
principal et insérer une disquette vierge directement. Assurez-vous que la
disquette n'est pas protégée en écriture car le logiciel va la formater et
écrire dessus. Écrivez dessus Boot personnalisé et protégez la en
écriture une fois qu'elle a été fabriquée.
Le premier boot de votre système de son propre chef est ce que les ingénieurs en électronique appellent le test de la fumée. Si vous avez une disquette dans son lecteur, retirez-la. Puis sélectionnez le menu Reboot the system (Rebooter le système).
Si vous bootez directement sur Debian et que le système ne se lance pas,
utilisez soit votre support original d'installation (par exemple, les
disquettes de secours), soit votre disquette de boot personnalisé si vous en
avez créé une, et relancez votre système. Si vous n'utilisez pas la disquette
de boot personnalisé, il vous sera probablement nécessaire d'ajouter des
arguments lors du boot. Si vous bootez via la disquette de secours ou tout
autre support similaire, il vous sera nécessaire de spécifier rescue
root=rootfs
où rootfs
est votre partition racine, comme
/dev/hda1.
Debian devrait alors booter, et vous devriez voir les mêmes messages que lorsque vous avez booté la première fois le système, avec ensuite quelques nouveaux messages.
Le compte root est aussi appelé le compte super-utilisateur; c'est un utilisateur qui permet d'outrepasser tous les systèmes de protection sur votre système. Le compte root ne devrait être utilisé que pour des tâches d'administration et pour une durée aussi courte que possible.
Chaque mot de passe créé devrait contenir six à huit caractères, mélangeant minuscules et majuscules ainsi que des caractères de ponctuation. Faîtes très attention en choisissant le mot de passe de root car ce compte est vraiment très sensible. Évitez tous mots contenus dans un dictionnaire ou bien tout renseignement personnel qui peut être deviné.
Si quelqu'un vous demande un jour le mot de passe de root, soyez très prudent. Vous ne devriez jamais avoir à le donner, à moins de ne pas être le seul à administrer la machine.
Le système va alors vous demander de créer un compte utilisateur ordinaire (Create an Ordinary User). Ce compte pourrait être votre compte principal personnel. Vous ne devez pas utiliser le compte root pour une utilisation ordinaire quotidienne ou comme compte personnel.
Pourquoi donc ? Il est beaucoup plus difficile d'endommager le système en étant un simple utilisateur qu'en root ; le système de fichiers est bien protégé. Une autre raison est que vous pouvez à votre insu faire tourner un troyen[20] - c'est-à-dire un programme qui pourra utiliser les avantages du super-utilisateur pour compromettre la sécurité du système dans votre dos... Tout bon livre d'administration Unix traite ce sujet en détail. Il est nécessaire d'en lire un si ce sujet est nouveau pour vous.
Nommez le compte utilisateur à votre convenance. Si votre nom est John Smith, vous pouvez utiliser « smith », « john », « jsmith » ou « js ».
Ensuite, on vous demandera si vous voulez activer les mots de passe cachés
(shadow Password[21]).
C'est un système d'authentification qui sécurise un peu plus votre système
Linux. Nous vous recommandons ainsi de l'activer. La reconfiguration du
shadow password peut être faite ultérieurement avec le programme
shadowconfig
.
Si vous n'utilisez pas d'interface PCMCIA, vous pouvez choisir de la retirer maintenant. Cela permettra de faire un démarrage plus propre; cela permet de remplacer votre noyau plus facilement (l'interface PCMCIA requiert un grand nombre de dépendances entre les pilotes PCMCIA, les modules du noyau et le noyau proprement dit). De façon général, vous n'avez pas besoin du support PCMCIA si vous n'utilisez pas de portable...
Le système va maintenant vous demander si vous désirez utiliser les
configurations prédéterminées offertes par Debian. Il est toujours possible
d'installer paquet par paquet ce que l'on veut installer sur une nouvelle
machine. C'est la tâche de dselect
dont la description se trouve
plus loin. Mais cela peut être une longue tâche avec les milliers de paquets
disponibles dans Debian !
Ainsi, vous avez la possibilité de choisir à la place des tâches ou des profils. Une tâche est la finalité du travail que vous allez effectuer avec la machine, comme la programmation en PERL, le traitement HTML ou bien la mise en page de document en chinois. Vous pouvez choisir de nombreuses tâches. Un profil est une catégorie de machines, comme serveur de réseau ou station de travail personnelle. À la différence des tâches, vous ne pouvez choisir qu'un profil à la fois.
Pour résumé, si vous êtes pressé, choisissez un profil. Si vous avez plus de
temps, choisissez le profil personnalisé (Custom Profile) et
sélectionnez un ensemble de tâches. Si vous avez beaucoup de temps et que vous
désirez être minutieux avec le contrôle de ce qui sera ou non installé, sortez
de cette étape et lancez-vous dans la toute puissance de dselect
.
Ensuite, vous allez entrer dans dselect
. Si vous avez sélectionné
des tâches ou des profils, n'oubliez pas de sauter l'étape Select
(Sélectionner) de dselect
car les sélections ont déjà été
effectuées.
Un petit avertissement en ce qui concerne la taille des tâches telle qu'elles sont présentées: la taille présentée pour chaque tâche est la somme des tailles de ses paquets. Si vous choisissez deux tâches qui se partagent certains paquets, le véritable espace disque requis sera inférieur à la somme des tailles de deux tâches.
Une fois que vous avez ajouté tous les logins (root et personnel(s)),
vous vous retrouvez dans le programme dselect
.
dselect
vous permet de sélectionner les paquets à installer sur
votre système. Si vous avez un cédérom ou un disque dur contenant les paquets
additionnels de Debian que vous désirez installer sur votre système, ou bien si
vous êtes connecté à Internet, cela vous facilitera la vie. Sinon, vous pouvez
quitter dselect
et le relancer plus tard après avoir ramener les
paquets Debian sur votre système. Vous devez être super-utilisateur (root)
quand vous voulez vous servir de dselect
. Pour en savoir plus
dselect
, voir section suivante.
dselect
Il est maintenant temps d'installer les paquets de logiciels de votre choix sur
votre système Debian. Ceci est effectué via l'outil de gestion des paquets de
Debian, dselect
.
Cette partie documente dselect
pour les utilisateurs débutants.
Elle n'a pas pour but de tout expliquer alors n'hésitez pas à vous servir des
écrans d'aide pour en savoir plus.
dselect
est utilisé pour sélectionner quel paquet vous désirez
installer (il y a à l'heure actuelle près de 2250 paquets dans la Debian 2.1).
Cela serait fait pour vous durant l'installation. C'est un outil très puissant
et quelque fois un peu complexe. Ainsi, posséder quelques connaissances sur
lui avant de l'utiliser est fortement recommandé. Une utilisation incongrue de
dselect
peut gravement endommager votre système.
dselect
va vous accompagner durant le processus d'installation
décrit ci-après:
À chaque fois qu'une étape est achevée avec succès, dselect
vous
emmène automatiquement à la suivante. Effectuez chaque étape dans l'ordre sans
en omettre une.
Nous parlons ici et là dans ce document de lancer un autre shell.
Linux a six sessions de contrôle ou shell disponibles en même temps. Vous
pouvez circuler entre eux en pressant la combinaison Alt-F1 jusqu'à
Alt-F6. Il vous suffit alors de vous loguer dans un nouveau shell.
La console utilisée lors de l'installation est la première, c'est-à-dire
tty1
alors presser Alt-F1 si vous désirez y retourner.
dselect
est lancé
Une fois dans dselect
, vous devriez avoir l'écran suivant:
Debian Linux 'dselect' package handling frontend. 0. [A]ccess Choose the access method to use. 1. [U]pdate Update list of available packages, if possible. 2. [S]elect Request which packages you want on your system. 3. [I]nstall Install and upgrade wanted packages. 4. [C]onfig Configure any packages that are unconfigured 5. [R]emove Remove unwanted software 6. [Q]uit Quit dselect
Détaillons un peu ces six étapes:
Access (Accès)
COPIE D'ÉCRAN DE dselect
L'écran d'accès est visible sur la figure 5.2.
C'est le lieu où l'on dit à dselect
où sont les paquets. Ignorez
l'ordre d'apparition à l'intérieur du menu. Il est très important de
sélectionner la bonne méthode pour l'installation. Il se peut que vous les
ayez dans un ordre différent, ou bien que vous en ayez plus ou moins ; ne vous
inquiétez pas. Dans la suite, on décrit les différentes méthodes.
Grande et puissante, cette méthode complexe est celle recommandée pour installer une version récente de Debian à partir d'un jeu de cédéroms de binaires. Chacun de ces cédéroms devraient contenir des informations sur ses paquets ainsi que sur les paquets des cédéroms précédents (dans le fichier Package.cd). Lorsque vous utilisez cette méthode pour la première fois, assurez-vous que le cédérom n'est pas monté. Placez ensuite le dernier cédérom de binaires du jeu (les sources ne sont pas nécessaires) dans le lecteur et répondez aux questions qui vous sont posés:
CD-ROM drive location[22] Confirmation that your are using a multi-cd set[23] The location of the Debian distribution on the disk(s)[24] [ possibly ] the location(s) of the Packages file(s)[25].
Une fois que vous avez mis à jour la liste des paquets disponibles et que vous
avez sélectionné les paquets à installer, la méthode multi_cd diverge
d'une procédure normale. Il vous sera demandé de lancer une installation pour
chaque cédérom que vous possédez, tour à tour. Malheureusement, en raison
d'une limitation de dselect
, il n'est pas possible de changer de
cédérom à chaque étape ; la façon dont se déroule le travail pour chaque
cédérom est le suivant:
dselect
.
dpkg
en ait fini avec l'installation à
partir du cédérom. (Cela peut indiquer une installation effectuée avec succès,
ou de possibles erreurs. Ne vous en occupez pas pour le moment).
dselect
.
Il se peut qu'il soit nécessaire d'effectuer l'étape d'installation plus d'une fois pour respecter l'ordre d'installation des paquets. Certains paquets installés auparavant peuvent demander l'installation d'autres paquets pour se configurer proprement.
Lancer une étape de Configure est recommandée pour aider à débloquer les paquets qui le seraient à cette étape.
Ceci est proche de la méthode de multi_cd: elles apportent quelques raffinements supplémentaires sur le thème de la copie en changeant de support - par exemple, installation à partir de multi_cd exporté via NFS sur le lecteur de cédérom d'une autre machine.
Une des meilleures options pour installer à partir d'un miroir local des
archives Debian ou à partir du réseau. Cette méthode utilise le système
apt
pour effectuer l'analyse complète des dépendances et de
l'ordre. Il est donc recommandé d'installer les paquets dans le meilleur des
ordres possibles.
La configuration de cette méthode est traitée plus loin. Vous pouvez choisir autant de sources différentes d'emplacements de paquets, en les mélangeant avec des fichiers: URLs (pour les disques locaux ou les disques montés par NFS) et http: ou ftp pour les accès sur Internet. Attention, les options http et ftp ne supportent pas l'authentification locale via un proxy.
Si vous avez un serveur de proxy soit pour le http soit pour le ftp (ou pour
les deux), assurez-vous que les variables d'environnement
http_proxy
et ftp_proxy
soient bien positionnés.
Positionnez-les à partir du shell avant de lancer dselect
en
utilisant les commandes suivantes:
# export http_proxy=http://gateway:3128/ # dselect
Update (mise à jour)
dselect
va lire les fichiers Packages ou
Packages.gz à partir du miroir et créer une base de données sur votre
système de tous les fichiers disponibles. Cela peut prendre un peu de temps,
tant pour le téléchargement que pour l'exécution du traitement.
Select (Sélection)
Asseyez-vous sur votre chapeau: c'est ici que tout se passe. Le but de l'exercice est de sélectionner seulement le paquet que l'on désire installer.
Appuyez sur Entrée. Si vous avez une machine lente, faîtes très attention car l'écran va s'effacer et peut rester vierge pendant environ 15 secondes. Alors, n'essayez pas de taper sur des touches pendant ce temps-là.
La première chose qui apparaît à l'écran est la première page de l'aide. Vous pouvez obtenir l'aide à tout moment dans l'écrans Select en tapant sur « ? ». Vous pouvez dérouler l'aide par l'intermédiaire du «.».
Avant de plonger plus en avant, notons bien ceci:
dselect
vous avertira du problème et tentera de vous proposer la
meilleure des solutions. Si le paquet A est en conflit avec le paquet B
(c'est-à-dire qu'ils sont mutuellement exclusifs), on vous demandera de
trancher et d'en choisir un.
Regardez les deux premières lignes de l'écran de dselect
. Cette
en-tête est un rappel de certains raccourcis claviers dressés dans le tableau
suivant:
------------------------------------------------------ | Touches | Description | ------------------------------------------------------ | + | Sélectionne le paquet à installer | | = | Laisse le paquet en suspend | | - | Retire le paquet | | _ | Retire le paquet, ainsi que ses fichiers | | | de configuration | | i, I | Affichage cyclique des informations | | o, O | Affichage cyclique des options de tri | | v, V | Passage en mode verbeux/sobre | ------------------------------------------------------
Le tableau suivant affiche les états que dselect
utilise pour
marquer l'état de chaque paquet et son comportement.
----------------------------------------------------------- | Drapeau | État | Valeurs possibles | |----------------------------------------------------------- | E | Erreur | Espace, R, I | | I | État d'installation | Espace, *,-,U,C,I | | O | Marqueur désuet | *, -, =, _, n | | M | Marqueur | *, -, =, _, n | -----------------------------------------------------------
Plutôt que de tout décrire ici, je vous renvoie aux écrans d'aide qui sont bien expliqués. Un exemple quand même:
Vous entrez dans dselect
et trouver une ligne du genre:
EIOM Pri Section Package Description ** Opt misc loadlin a loader (running under DOS) for LINUX
Ceci dit que loadlin
a été sélectionné lorsque vous avez lancé
dselect
la dernière fois, et qu'il est toujours sélectionné mais
non installé. Pourquoi donc ? Sûrement parce que le paquet
loadlin
n'est pas disponible physiquement. Il doit être absent de
votre miroir.
L'information que dselect
utilise pour obtenir tous les bons
paquets installés se cache à l'intérieur des paquets eux-mêmes. Rien en ce bas
monde n'est parfait, et il peut arriver que les dépendances d'un paquet soient
erronées, ce qui veut simplement dire que dselect
ne sera pas en
mesure de résoudre la situation. Une solution est possible via l'utilisateur
pour redonner le contrôle: cela prend la forme des commandes Q et X qui sont
disponibles dans l'écran de sélection.
surcharge. Force dselect
à ignorer les dépendances et à faire ce
que vous lui imposez. Les résultats, bien sûr, sont sous votre entière
responsabilité.
Utilisez X si vous êtes complètement perdu. Cela remet les choses telles qu'elles étaient auparavant et sort.
Les raccourcis de l'écran de sélection de dselect
qui vous aide à
ne pas être perdu sont R, U et D.
Détruit toutes les sélections faîtes durant ce niveau. N'affecte pas les sélections faîtes aux niveaux précédents.
Si dselect
a proposé des changements, et que vous les avez
modifiés, U revient aux sélections de dselect
.
Enlève les sélections de dselect
en ne laissant que les vôtres.
Un exemple suit. Le paquet boot-floppies (pas un exemple de débutant, je sais, mais il a été choisi car il possède de nombreuses dépendances) dépend des paquets suivants:
- libc6-pi - slang1-picn - sysutils - makedev - newt0.25 - newt0.25-dev - popt - zlibig - zlibig-dev - recode
Le développeur maintenant le paquet boot-floppies pense que les paquets suivants devraient aussi être installés. Ils ne sont pas, en tout cas, indispensables:
- lynx - debiandoc-sgml - unzip
Lorsque vous sélectionnez boot-floppies, dselect
vous
envoie dans l'écran de résolution des conflits. Vous remarquerez que les
paquets requis ont été sélectionnés.
Pressez alors sur la touche R pour remettre les choses à leur point de départ.
EIOM Pri Section Package Description __ Opt admin boot-floppie Scripts to create the Debian __ Opt devel newt0.25-dev Developer's toolkit for newt __ Opt devel slang1-dev The S-Lang programming library __ Opt devel slang1-pic The S-Lang programming library
Si vous décidez maintenant que vous ne voulez plus du paquet boot-floppies, appuyez simplement sur Entrée.
Pressez alors sur la touche D remet les choses à la même place que lorsque vous les aviez sélectionnés la première fois:
EIOM Pri Section Package Description _* Opt admin boot-floppie Scripts to create the Debian __ Opt devel newt0.25-dev Developer's toolkit for newt __ Opt devel slang1-dev The S-Lang programming library __ Opt devel slang1-pic The S-Lang programming library
Pressez alors sur la touche U revient les sélections initiales de
dselect
:
EIOM Pri Section Package Description _* Opt admin boot-floppie Scripts to create the Debian _* Opt devel newt0.25-dev Developer's toolkit for newt _* Opt devel slang1-dev The S-Lang programming library _* Opt devel slang1-pic The S-Lang programming library
Je vous suggère de laisser les paramètres par défaut pour le moment: vous aurez amplement l'occasion de les modifier plus tard.
Quoique vous décidiez, appuyez sur la touche Entrée pour valider et retourner à l'écran principal. Si l'action résultante conduit toujours à des problèmes à résoudre, vous serez à nouveau renvoyé à un nouvel écran de résolution de conflit.
Les touches R, U et D sont très utiles dans les situations « qu'est-ce qui se passe si ? ». Vous pouvez expérimenter à volonté et ensuite revenir à la situation initiale. Ne les regardez pas comme une vitrine où il y aurait marqué « à ne briser qu'en cas de danger ».
Après avoir fait vos sélections dans l'écran de sélection, appuyez sur I pour
obtenir une grande fenêtre, appuyez sur t pour aller au début et utilisez les
touches Page Up et Page Down[26] pour vous déplacer rapidement parmi les sélections. Vous
pouvez ainsi vérifier le résultat de votre travail et détecter d'éventuelles
erreurs. Certaines personnes ont déselectionné des groupes entiers de paquets
par erreur et ne s'en sont rendu compte que trop tard. dselect
est un outil très puissant: ne le sous-utilisez pas...
Vous devriez avoir la situation suivante:
----------------------------------------------------- | Package category | Status | ----------------------------------------------------- | Recquired | all selected | | Important | all selected | | Standard | mostly selected | | Optional | mostly deselected | | Extra | mostly deselected | -----------------------------------------------------
Heureux ? Appuyez sur la touche Entrée pour sortir du processus de sélection. Vous pouvez y revenir et à nouveau sélectionnez si vous le désirez.
Install (Installation)
dselect
travaille sur la totalité des paquets et installe ceux
sélectionnés. Il vous pose des questions pour appliquer vos décisions. Il est
souvent pratique de passer sur un autre shell pour comparer une ancienne
configuration avec une nouvelle. Si l'ancien fichier est
conf.modules, le nouveau sera conf.modules.dpkg-dist.
Le défilement à l'écran se passe parfois très rapidement sur les machines puissantes. Vous pouvez toujours le stopper et le redémarrer à l'aide des combinaisons respectives de touches Ctrl-s et Ctrl-q. À la fin de la tâche, vous aurez une liste des paquets non installés.
Il peut arriver qu'un paquet ne soit pas installé car il dépend d'un autre qui est décrit comme à installer mais qui ne l'est pas encore. La solution consiste à relancer Install une nouvelle fois. Il a été reporté des cas où il a été nécessaire de le relancer quatre fois avant que tout ne se mette en place correctement. Cela varie beaucoup suivant votre méthode d'acquisition.
Configure (Configuration)
La plupart des paquets sont configurés à l'étape précédente mais toute chose restée en suspens peut être achevée ici.
Remove (Suppression)
Suppression des paquets installés que l'on désire retirer.
Quit (Quitter)
Je suggère de lancer /etc/cron.daily/find
à ce moment car vous
avez de nombreux nouveaux fichiers sur votre système. Ensuite, vous pourrez
utiliser locate
pour obtenir l'emplacement de n'importe quel
fichier.
Lorsque le processus d'installation lance dselect
pour vous, vous
devez être impatient de lancer Debian aussitôt que possible. Hé bien,
préparez-vous à prendre une heure - ou plus - pour apprendre à vous en servir
et à l'utiliser judicieusement. Lorsque vous entrez pour la première fois dans
l'écran de sélection, n'en faîtes aucune - appuyez simplement sur la
touche Entrée - et observez les problèmes de dépendances. Essayez de
les résoudre. Si vous vous retrouvez une nouvelle fois dans l'écran principal,
lancer Select une nouvelle fois.
Vous pouvez vous faire une idée de la taille d'un paquet en appuyant deux fois sur i et en regardant le champ Size (Taille). Ceci est la taille du paquet avec compression donc la décompression du paquet risque d'être nettement plus importante (voir le champ Installed-Size (Taille après installation) qui est en kilo-octets, pour la déterminer).
Installer un nouveau système Debian est une chose complexe mais
dselect
peut vous aidez à rendre la chose la plus aisée possible.
Prenez donc bien le temps d'apprendre à vous en servir. Lisez les écrans
d'aide et expérimentez les touches i, I, o et O. Utilisez la touche R. Ce
sera tout pour ici mais cela devrait être suffisant pour vous en servir avec
efficacité.
Les termes suivants sont largement utilisés dans ce livre et de façon générale lorsque l'on parle de Debian.
Paquet
C'est un fichier contenant tout le nécessaire à l'installation, à la
désinstallation et à l'utilisation d'un programme particulier. Le logiciel qui
gère les paquets est dpkg
. dselect
est une interface
à dpkg
. Les utilisateurs expérimentés utilisent souvent
dpkg
pour installer ou retirer un paquet.
Nom de paquet
Tous les noms de paquets sont de la forme xxxxxxxxxxx.deb. Voici un exemple de noms de paquets simples:
- efax_08a-1.deb - lrzsz_0.12b-1.deb - mgetty_0.99.2-6.deb - minicom_1.75-1.deb - term_2.3.5-5.deb - uucp_1.06.1-2.deb - uutraf_1.1-1.deb - xringd_1.10-2.deb - xtel_3.1-2.deb
p.karatchentzeff@free.fr